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Préambule du cycle terminal
L’enseignement de
spécialité de sciences économiques et sociales
dans le cycle terminal s’adresse aux élèves
désireux de poursuivre l’enseignement commun suivi en
seconde dans une logique d’approfondissement et de
diversification des thèmes abordés. Les objectifs
principaux de cet enseignement sont les suivants :
- participer à la
formation intellectuelle des élèves en renforçant
leur acquisition des concepts, méthodes et problématiques
essentiels de la science économique, de la sociologie et de la
science politique ;
- préparer les
élèves à la poursuite d’études
post-baccalauréat et leur permettre de faire des choix
éclairés d’orientation dans l'enseignement
supérieur. Il existe en effet un vaste éventail de cursus
pour lesquels la maîtrise de connaissances en sciences
économiques et sociales constitue un atout indiscutable (classes
préparatoires économiques et commerciales, classes
préparatoires lettres et sciences sociales, formations
universitaires d’économie et gestion, de droit, de science
politique, de sociologie, de langues étrangères
appliquées (LEA), d’administration économique et
sociale (AES), instituts d’études politiques,
écoles spécialisées : écoles de commerce et
management, écoles de communication et journalisme, etc.) ;
- contribuer à la
formation civique des élèves grâce à la
maîtrise de connaissances qui favorisent la participation au
débat public sur les grands enjeux économiques, sociaux
et politiques des sociétés contemporaines.
Le programme du cycle terminal
vise à fournir progressivement les outils nécessaires
à la compréhension des phénomènes sociaux
et économiques, à différentes échelles
(micro et macro). Les élèves ayant suivi
l’enseignement de spécialité de sciences
économiques et sociales en classe de première ont
abordé des éléments fondamentaux de
l’économie, de la sociologie et de la science politique :
la classe terminale permet de les compléter et de les
élargir.
L’enseignement de
spécialité en classe terminale concerne les
élèves ayant confirmé ce choix parmi les trois
spécialités suivies en classe de première.
À ce titre, dans le cadre des six heures hebdomadaires et dans
une logique d'exigence disciplinaire et de préparation à
l'enseignement supérieur, les élèves sont
amenés à approfondir leurs connaissances et à
développer un solide niveau de compétences.
Comme les autres disciplines
scientifiques, les sciences économiques et sociales articulent
modélisation et investigations empiriques pour rendre compte de
façon rigoureuse de la réalité sociale et mettre
en question les prénotions. Cette démarche implique la
formulation d’hypothèses, la construction
d’indicateurs de mesure pertinents et leur soumission à
l'épreuve des faits. Les élèves sont
sensibilisés au fait que le travail de modélisation ne
vise pas tant à décrire la réalité
qu'à isoler certaines variables déterminantes pour
analyser avec rigueur certaines catégories de faits et de
comportements économiques et sociaux. Ils ne confondent pas la
construction de modèles avec une idéalisation normative.
Ils sont familiarisés avec les différentes
modalités d’investigation empirique utilisées en
sciences sociales (méthodes quantitatives et qualitatives).
Les professeurs insistent sur
l’exigence de neutralité axiologique. Les sciences
sociales s’appuient sur des faits établis, des
argumentations rigoureuses, des théories validées et non
pas sur des valeurs. L’objet de l’enseignement des sciences
économiques et sociales est le fruit des travaux scientifiques,
transposés à l’apprentissage scolaire. Il doit
aider les élèves à distinguer les démarches
et savoirs scientifiques de ce qui relève de la croyance ou du
dogme, et à participer ainsi au débat public de
façon éclairée ; il contribue à leur
formation civique.
Le programme du cycle terminal
de sciences économiques et sociales s’inscrit dans une
logique d’approfondissement et de complexification progressive de
l’enseignement, entre la classe de première et celle de
terminale. Dans cette perspective, l’approche disciplinaire du
programme (économie, sociologie et science politique) a pour
objectif que les élèves puissent s’approprier les
bases de chaque discipline (objets, démarches et
méthodes, problématiques, concepts, mécanismes)
avant que les différents regards disciplinaires ne se croisent
sur des objets d’étude communs.
Le programme fixe des
objectifs d’apprentissage ambitieux qui ne peuvent être
atteints que grâce à des dispositifs qui engagent les
élèves dans une activité intellectuelle
véritable. Les professeurs diversifient ces dispositifs en
prenant appui sur des supports variés (textes, tableaux
statistiques, graphiques, utilisation de jeux, comptes rendus
d'enquêtes, documents iconographiques et audiovisuels,
monographies, …) et en ayant recours, le cas
échéant, aux outils et ressources numériques. Ils
s’attachent à donner du sens aux apprentissages et
s’efforcent de susciter la curiosité intellectuelle des
élèves en montrant comment les sciences
économiques et sociales permettent de comprendre des situations
concrètes et les grands enjeux économiques, sociaux et
politiques.
Comme tous les enseignements,
cette spécialité contribue au développement des
compétences orales à travers notamment la pratique de
l’argumentation. Celle-ci conduit à préciser sa
pensée et à expliciter son raisonnement de manière
à convaincre. Elle permet à chacun de faire
évoluer sa pensée, jusqu’à la remettre en
cause si nécessaire, pour accéder progressivement
à la vérité par la preuve. Elle prend un relief
particulier pour ceux qui choisiront de préparer
l’épreuve orale terminale du baccalauréat en
l'adossant à cet enseignement de spécialité.
Les tableaux qui suivent
précisent les savoirs et savoir-faire que les
élèves doivent avoir acquis à la fin de chaque
année. Les élèves doivent en effet être
capables de définir et d’illustrer les différents
concepts qui figurent dans les objectifs d’apprentissage.
Au-delà de ces savoirs et savoir-faire spécifiques aux
sciences économiques et sociales, les élèves
doivent maîtriser, à l’issue du cycle terminal, un
certain nombre de compétences transversales.
En fin de classe de première :
- mobilisation des connaissances ;
- résolution chiffrée et graphique d’exercices simples ;
- collecte et traitement de l’information ;
- analyse et mobilisation des données ;
- analyse et mobilisation de documents de natures diverses ;
- construction d’une argumentation / d’un raisonnement rigoureux ;
- maîtrise de l’expression écrite et orale.
En fin de classe terminale (en plus des compétences transversales acquises en fin de première) :
- construction d’une problématique ;
- construction d’une dissertation.
Ce programme s’inscrit
dans le cadre des orientations fixées par le préambule du
programme du cycle terminal et prend appui sur les objectifs
d’apprentissage du programme de la classe de première.
Objectifs
d’apprentissage concernant l’utilisation des données
quantitatives et des représentations graphiques
Calcul, lecture, interprétation :
-
Proportion, pourcentage de répartition (y compris leur
utilisation pour transformer une table de mobilité en tables de
destinée et de recrutement).
- Taux de variation, taux de variation cumulé, coefficient multiplicateur, indice simple.
- Moyenne arithmétique simple et pondérée.
Lecture et interprétation :
- Indice synthétique.
- Médiane.
- Écart et rapport inter-quantile.
- Coefficient de Gini.
- Corrélation et causalité.
- Taux de variation moyen.
- Valeur
nominale, valeur réelle (notamment, taux d'intérêt
nominal et taux d'intérêt réel).
- Tableau à double-entrée.
- Représentations
graphiques : diagrammes de répartition, représentation de
séries chronologiques, courbe de Lorenz.
- Représentation
graphique de fonctions simples (offre, demande, coût) et
interprétation de leurs pentes et de leurs déplacements.
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Spécialité SES
"La
sociologie paraît avoir toutes les propriétés qui
définissent une science...L'ensemble des sociologues dignes de
ce nom s'accorde sur un capital commun d'acquis, concepts,
méthodes, procédures de vérification....Si l'on
est tellement pointilleux sur la scientificité de la sociologie,
c'est qu'elle dérange.."
P. Bourdieu (1930-2002)
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